Science-actualité. Juin 2014

6.6.14, Science, 344.

– 1100 – 27 DOSSIER: Global supply chain

– 1114-7 ENVIRONNEMENT. Review et synthèse. Hoekstra &Wiedmann, Humanity’s unsustainable environmental footprint. Trois façons de faire les comptes : par la production, la consommation ou les activités. La synthèse estime la charge actuelle avec ce qui serait supportable pour les principaux paramètres aggrégés : Ecologique [ha](+50%), Carbon [t](> 100%), eau [m^3] verte (agriculture) (bcp de disponibilité sur l’ensemble des bassins)/ bleue (+50%)/ grise(capacité à prendre en charge la pollution ; -20% ), materiaux (+50%). L’article est trop court pour le problème mais il donne les pistes.

 

13.6.2014 Science 344

– 1207-8. POLITIQUE SCIENTIFIQUE. Editorial, J.Edward, membre du congrès, directeur de Research !America. If scientists themselves are unwilling to defend science, hw can w expect others to do so. Dans les mêmes pages on apprend que l’initiative US BRAIN, lancée ce printemps demandera 5 fois plus au NIH. Ce soir je prends connaissance de la lettre de 200 scientifiques européens 20 Suisses, pas de Lausannois) demandant la réévaluation et redirectionnement de Human Brain Project de l’EPFL. Les temps pour la sciences mise dans l’espace public ne sont pas faciles.

 

20.6.2014 Science 344

-1333. POLITIQUE SCIENTIFIQUE. Une analyse des coûts des journeaux scientifiques pour les universités. Springer, Wiley et Elsevier ont, en rien de temps, transformé la publication scientifique en un business juteux et obscure. Les contrats avec les uni sont secrets et sont à la tête du client. Reste l’autre côté avec les PLOS et PNAS (bravo PNAS)

– 1405. BIOLOGIE. E-cadherin et botox. À partir d’une carte à 2.4Å du complexe il est montré comment la toxine agit sur la cadherine pour détruire la barrière intercellulaire. À relier à notre article : Norlen, L., et al. (2003). « A cryotransmission electron microscopy study of skin barrier formation. » J. invest. Dermatology 120(4): 555 – 560.

 

27.6.2014 Science 344

-1481-6. NEUROBIOL. Domoso et al., (Paris) Foundations of human reasoning in the prefrontal cortex. Voir aussi Insights par T. Hare (UniZu) 1446-7. Par la pensée, nous faisons une prédiction sur ce qui va venir et c’est la différence d’avec ce qui vient vraiment qui est le signal relevant. On le dit lié a à des neurones dopaminergiques. Dans les situations complexes de la réalité, plusieurs stratégies sont possibles. Le cerveau en suit une qui s’est révélée adéquate dans le passé, mais il en évalue d’autres en même temps. L’article étudie comment se fait le changement de stratégie quand la prévision primaire n’est plus la meilleure. Ce qui frappe dans cet article c’est que à chaque élément du processus (prédiction computationnelle, stratégies mémorisées, évaluations comparatives, etc.) est identifié et localisé par neuroimagerie.

– 1464 – 1475. ENVIRONNEMENT. Dossier : The great gas boom. L’extraction de gaz naturel par fracking s’est multipliée par 7 ces 7 dernières années. Il représente maintenant 40% du gaz naturel produit aux USA. Conséquences.
+ En très peu de temps, les USA se libèrent de la dépendance des pays producteurs et le bienfait pour leur économie est immense.
+ pour la même énergie produite le gaz naturel produit moins de CO2 que les huiles minérales ou, bien pire, le charbon. Tout ça de gagné pour le climat.
– Il y a peu, on parlait du Oil Peak et l’on promettait* la fin de l’énergie bon marché et avec elle la fin du gaspillage. Pour le gaspillage, toutes les vannes sont ouvertes.
– La possibilité que le changement climatique produise la libération d’immenses stokes de méthane bloqués dans le permafroste est une menace pour le futur. Avec la fracking, pas besoin d’attendre, on fait ressortir maintenant les stokes de gaz naturel enfoui et il ne faut pas croire que le gaz ainsi produit est tout bénéfice pour les pétroliers qui le récupèrent. On ignore quelle proportion s’échappe du terrain loin à la ronde ; certainement beaucoup.
* Comme d’habitude, on prévoit le futur sur la base du présent sans imaginer que le monde change, en particulier par l’action de l’homme. L’oil peak menace, bientôt plus d’hydrocarbure. Résultat : on en cherche des solutions et on en trouve. Bien plus et plus vite que tous se l’étaient imaginé. Dans le cas particulier, la conséquence est néfaste. Globalement, elle peut susciter l’optimisme. Je ne l’oublie pas.