Archives par mot-clé : cryoME
La médaille EMBL
20 nov. 2014. Gareth Griffiths vient de m’avertir que j’ai été désigné pour la médaille EMBL à laquelle il m’avait convaincu de proposer ma candidature. Je me donnais 20% de chance.
septembre 2014. Un prix Nobel pour la cryo-microscopie électronique?
Rédigé en octobre 2014.
Le prix Nobel de chimie a été attribué à Eric Betzig, William E. Moerner et Stefan Hell (que je connais), les inventeurs de la microscopie optique à super résolution. L’analogie avec notre cryo-microscopie électronique (cryoME) est évidente. Les gens de Stockholm y ont-il pensé ? C’est vraissemblable. Ils n’auraient pu l’oublier si le succès actuel des meilleurs cryo-micoscopistes électoniciens était aussi la routine des communs. Ce sera le cas dans quelques années probablement… mais dans quelques années, bien des choses seront différentes, bien sûr.
Une affaire à suivre en tous cas.
Cryo-microscopie électronique 2014.
Il y a 33 ans, dans mon labo au EMBL, Alasdair McDowall montrait que l’eau pouvait être vitrifiée, c’est à dire immobilisée par le froid sans en changer la structure (1). Pour la microscopie électronique, cette découverte ouvrait, en principe, la possibilité d’observer la matière vivante dans son milieu aqueux alors que, jusque-là, tous les spécimens étaient obligatoirement déshydratés, ce qui est fort fâcheux puisque l’eau est de loin le composant le plus abondant de la matière vivante. Deux ans plus tard, le rêve était réalisé pour les suspensions, c’est-à-dire pour toutes les particules biologiques flottant en solution liquide, grâce à la méthode de vitrification en couche mince que quelques trucs étonnants de Marc Adrien avaient rendue possible(2). Aujourd’hui, ce sont plus de 1000 scientifiques qui en ont fait leur outil de travail. En même temps, nous mettions en chantier l’improbable projet CEMOVIS (le nom n’est venu que plus tard) destiné à étendre le potentiel de la vitrification à des objets massifs tels que les tissus ou des organismes complexes. Hélas, aujourd’hui, les cemovistes se comptent encore sur les doigts (mains et pieds).
J’étais récemment à Barcelone, pour la Gordon Research Conference 3d-EM qui réunit toutes les années la crème des spécialistes de la cryo-microscopie électronique (cryo-me). On savait qu’il se passait des choses remarquables, mais, synthèse faite, une impression unanime ressort de cette conférence : la cryo-me semble en voie de produire une révolution en biologie structurale (0). De quoi il s’agit-il ? Continuer la lecture de Cryo-microscopie électronique 2014.