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L’actualité scientifique de Jacques. Histoire d’eau en mai 2019

Ce mois, vous n’aurez que la crème de la crème, ou plutôt, la flotte dans ses plus étranges états. Je vibre à ces lectures, et vous ?
– Première observation de la glace X. Dans cet état qui n’existe qu’à pression invraisemblable, les ions hydrogène ne sont plus liés à l’atome d’oxygène. Ils circulent comme les électrons dans un métal. Il est possible que cette forme soit la forme dominante de l’eau dans l’univers.
– Le mystère se lève sur la fameuse eau vitrifiée du prix Nobel. Elle semblait mystérieuse. L’étude d’autres formes d’eau vitreuse suggère que « notre » eau vitrifiée n’est que de l’eau liquide bloquée par le froid en cours de la transformation en glace.

Courage, la culture n’a pas de no man’s land. Continuer la lecture de L’actualité scientifique de Jacques. Histoire d’eau en mai 2019

Les lectures scientifiques de Jacques en avril 2019

Et, oh la, la matière est passionnante.
Par exemple, on sait que la résolution d’un instrument d’optique dépend de son ouverture. Un bon truc consiste à combiner plusieurs instruments en un même télescope virtuel. Il suffit pour cela de connaître leurs positions respectives à une précision bien plus petite que la longueur d’onde… et d’être capable de gros calculs. Cela semble facile quand il s’agit d’ondes  centimétriques, quoique, pas si facile que ça si l’ouverture du télescope virtuel a le diamètre de la terre. Ainsi, ils ont vu le trou d’un trou noir. Très bien !

En lumière visible, il faut être bien plus précis. C’est à moins du dixième de micron qu’ils ont combiné les 4 grands télescopes du sommet d’une montagne chilienne. Ainsi, ils ont directement vu une planète extra-solaire et ils ont mesuré la vitesse du vent dans son atmosphère. Pas mal aussi !
À part cela, j’ai trouvé une (partielle) confirmation de la théorie développée dans mon livre Parcours selon laquelle ce que j’appelle l’attrait pour le transcendantal est étroitement liée à l’apparition des sociétés complexes.

J’ai pourtant un problème; je manque encore et toujours de temps.
Dans l’avenir, je risque d’être moins régulier et de me contenter de mettre, de temps en temps, le meilleur sur mon blog.
Précieux lecteurs, je vous tiendrai au courant. Continuer la lecture de Les lectures scientifiques de Jacques en avril 2019

Les lectures scientifiques de Jacques en décembre 2016

Dans cette livraison, je relève en particulier:
Science 2 déc. et Nature 8. déc., deux articles sur mémoire et ondes cérébrales. Pas simples, mais impressionnants.
Nature 8. déc. La  calotte glaciaire du Groenland a plus varié qu’on ne le croyait durant l’histoire géologique récente. J’ai apprécié la subtile méthode utilisée.
Nature, 15 déc. La saga judiciaire CRISPR/Cas9 est détestable, pourtant elle révèle un aspect fondamental de la relation science-société.
Nature, 22 déc. Équilibre de l’eau. Globalement, de par le monde, les sols sont acides ou basiques, mais il y a peu d’intermédiaires. C’est bizarre, mais menaçant quand on pense à l’échauffement climatique.

Décembre 2015

Actualité scientifique selon Jacques

Décembre 2015 Continuer la lecture de Décembre 2015

Cryo-microscopie électronique 2014.

Il y a 33 ans, dans mon labo au EMBL, Alasdair McDowall montrait que l’eau pouvait être vitrifiée, c’est à dire immobilisée par le froid sans en changer la structure  (1). Pour la microscopie électronique, cette découverte ouvrait, en principe, la possibilité d’observer la matière vivante dans son milieu aqueux alors que, jusque-là, tous les spécimens étaient obligatoirement déshydratés, ce qui est fort fâcheux puisque l’eau est de loin le composant le plus abondant de la matière vivante.  Deux ans plus tard, le rêve était réalisé pour les suspensions, c’est-à-dire pour toutes les particules biologiques flottant en solution liquide, grâce à la méthode de vitrification en couche mince que quelques trucs étonnants de Marc Adrien avaient rendue possible(2). Aujourd’hui, ce sont plus de 1000 scientifiques qui en ont fait leur outil de travail. En même temps, nous mettions en chantier l’improbable projet CEMOVIS (le nom n’est venu que plus tard) destiné à étendre le potentiel de la vitrification  à des objets massifs tels que les tissus ou des organismes complexes. Hélas, aujourd’hui, les cemovistes se comptent encore sur les doigts (mains et pieds).

J’étais récemment à Barcelone, pour la Gordon Research Conference 3d-EM qui réunit toutes les années la crème des spécialistes de la cryo-microscopie électronique (cryo-me). On savait qu’il se passait des choses remarquables, mais, synthèse faite, une impression unanime ressort de cette conférence : la cryo-me semble en voie de produire une révolution en biologie structurale (0). De quoi il s’agit-il ? Continuer la lecture de Cryo-microscopie électronique 2014.