Ce mois, je relève en particulier les deux sujets suivants.
On le dit partout, la vie se meurt et les espèces disparaissent, mais qu’en sait-on en fait ?
On est assez bien informé de la catastrophe globale qui frappe les grands mammifères. On a aussi quelques chiffres sérieux – quoique très partiels – sur les oiseaux.
Mais qu’en est-il des millions d’espèces de tous ordres qui forment l’arbre de la vie ? La donnée classique pour les insectes, c’est que le par-brise des autos n’est plus constamment souillé de moucherons écrasés. Nous avons besoin de mieux. C’est important.
Dans le rapport ci-joint, on parle d’un labo ce l’EPFZ qui veut que ça change (Nature du 26.10, p 478).
Plus convaincantes sont les deux études allemandes qui rapportent les comptages de larges populations d’insectes durant 27 et 10 ans respectivement. (31.10, p 641 et 671)
Mauvaise nouvelle: en 1/4 de siècle, la masse d’insectes a diminué de 3/4. Dans les régions agricoles, c’est 3/4 en 10 ans. Ça ne peut pas continuer !
Le deuxième fait est plus rigolo. Auqu’un d’entre nous ne croît à la pseudo vertu de la main invisible d’Adam Smith, sensée assurer la juste répartition des biens à tout le monde.
Ici, il est montré que la symétrie d’un contrat se casse naturellement par la statistique des grands nombres de telle sorte que, à terme, ceux qui ont le plus prennent « automatiquement » l’avantage sur ceux qui on le moins.
Laissez-vous convaincre par l’arithmétique de cette évolution. C’est facile! Par contre, la raison profonde de ce phénomène systémique n’a rien de trivial.
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