Balibar. Climat: y voir clair pour agir.

Balibar, S., Climat: y voir clair pour agir. 2015, Paris: Le Pommier. 2015.

Résumé:

D’abord il faut savoir que l’auteur a un fort biais pronucléaire. Ceci dit, le livre est une excellente présentation des faits. Synthèse simple et complète pour toute personne qui veut bien se donner de la peine.

Comment le climat dérape-t-il et pourquoi? Quelles conséquences doit-on attendre?

Que peut-on faire ? Proposition pour un programme cohérent:

– tous les pays doivent se limiter à 1.5t/persone.an.

– chaque pays est responsable d’y arriver à sa façon

– dispositif de compensation et de contrôle

Les voies pour y arriver. Bon survol si on admet le biais constant pour le nucléaire et, conséquemment, biais défavorable envers les énergies alternatives.

Quelques points qui me frappent en particulier.

– Écopop: ce n’est pas le problème: les pays à forte croissance démographique contribuent de manière négligeable à la pollution; le trop de CO2 vient des pays développés et l’augmentation de la pollution est dû à la croissance des pays en développement (l’Inde en 2013!).

– Balibar est favorable au nucléaire parce qu’il ne produit pas de CO2. Pour les problèmes, il les règle ainsi. Les accidents sont rares, graves, mais pas globalement catastrophiques. Les déchets: le concept pour le stockage final existe. Avec les surgénérateurs, les excellentes solutions pourraient être développées. Finalement, il faut faire une pesée des arguments; le climat qui fiche le camp, c’est 1 milliard de personnes en péril vital… alors!

Évidemment, il faut que le pays soit stable. Par exemple, il est irresponsable d’avoir voulu vendre des centrales à la Libye et, à son avis, le nucléaire n’est pas une solution pour l’Italie.

Selon moi, c’est ce dernier argument qui condamne irrémédiablement le nucléaire. Balibar souligne que le nucléaire n’est compatible que dans les pays stables. Que veut dire stable? Raisonnablement 50 années au moins, plutôt 100 ans. En fait, cette exigence est rédhibitoire pour tous pays. Pour Balibar, cela signifie probablement que le nucléaire devrait être limité aux pays développés et démocratiques… c’est à dire, ceux qui ont la gouvernance, les moyens financiers et les moyens technologiques qui pourraient leur permettre d’élaborer des solutions durables et non nucléaires.