Quand Newton reçut sa pomme sur le nez, il comprit que la force agissante est la même que celle qui fait tourner la Lune autour de la Terre. Ainsi fut découverte la gravitation universelle. Newton n’était pas satisfait pour autant ; il se demandait comment toutes ces forces peuvent se coordonner. Depuis, on a fait quelques progrès et on y a mis un nom : intrication. L’exemple « à portée de main » s’observe avec un laser dont le faisceau, contrairement à la lumière d’une flamme, est constitué de photons qui ont tous la même direction et la même énergie. On commence à savoir jouer avec l’intrication. Ainsi, le Genevois Nicolas Gisin a, fameusement, réussi à produire une paire de photons intriqués dont il a envoyé l’un à Bellevue et l’autre à Bernex, à 10 km de là.  Puisque les deux photons étaient intriqués, Gisin, en détectant l’un, savait immédiatement tout de l’autre. Est-ce le transfert immédiat d’information ? Non, parce que cette observation implique leur destruction. Elle implique surtout que les lois de la physique ne sont pas locales !

La découverte est bouleversante.

Pour ceux qui veulent comprendre – un peu -, je recommande :

Gisin, N. (2012). L’impensable hasard. Non-localité, téléportation et autres merveilles quantiques. Paris: Odile  Jacob.


2 réponses à “Intrication”

  1. Avatar de Jean-Marie Brandt
    Jean-Marie Brandt

    Merci Jacques, ces piques scientifiques nous instruisent et rallument notre émerveillement pour les choses de la nature.

  2. Avatar de Jil Silberstein
    Jil Silberstein

    Merci à toi, cher Jacques, pour ce bref éclairage servi par une pédagogie de la bonne humeur !

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