Ma vieille science

Souplesse de l’ADN

La souplesse de l’ADN est un paramètre important pour comprendre sa fonction. Elle dépend de la séquence ainsi que du milieu ionique. La longueur de persistance, lp, est la grandeur numérique qui caractérise cette propriété. Avec beaucoup d’autres, je travaillais à sa mesure il y a quarante ans. Puis l’excitation est tombée. Or, il semble qu’elle pourrait revenir. Mon collègue – et ami – John Maddocks est le champion de la modélisation numérique de l’ADN. Il a calculé la lp de milliers de différentes séquences. PolyA semble être la plus rigide et polyAT la plus souple. Si je ne m’abuse – mais il va falloir le vérifier -, Almond Stoecker (almond.stoecker@epfl.ch) du groupe de Maartje Bastings (maartje.bastings@epfl.ch) a fait la mesure par cryomicroscopie électronique (cryo-me) sur ces deux extrêmes. Les résultats obtenus par la modélisation et la cryo-me sont remarquablement proches. Ce fait est important. Il prouve que la modélisation et la cryo-me se complémentent. C’est une première qui valorise et motive l’effort visant à comprendre comment la séquence de l’ADN  corrèle avec sa fonction.

John s’est proposé de rédiger l’article, en visant Nature, évidemment ! 

On espère avoir bientôt les résultats de la mesure de la lp par microscopie à force atomique.


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