Iassi (les deux s devraient se lire s-cédille), troisième ville de Roumanie, 300’000 habitants, c’est de là que vient la famille de mon ami Jil Silberstein. Il y a 10 ans, il a publié le gros pavé retraçant l’histoire de cette ville et de sa famille. La première chose que j’en tire est la chance que nous avons, nous, bons Suisses de mon entourage. Aucun d’entre nous n’est mort assassiné ni même n’a connu la vraie violence publique, celle, par exemple, qui était traditionnellement le lot des juifs de l’Europe de l’Est. Pour le reste, c’est une vaste histoire humaine dominée par la violence et la pauvreté.
Silberstein, J. (2015). Les Voix de Iassi: Les éditions Noir sur Blanc.
Il y a aussi à peu près dix ans que Jil et moi nous sommes rencontrés alors qu’il travaillait à la petite librairie – remplacée depuis par un café-bar – à la rue des Fossés de Morges. Depuis, nous nous rencontrons, quelques fois par année, le plus souvent dans le bistro thaï de cette même rue, ou dans sa merveilleuse ferme derrière Moudon. Notre conversation est directe. Elle concerne la vie que nous menons. Forcément, elle est amicale. Avec le temps, nous commençons à nous connaître. La lecture de son livre apporte une couche supplémentaire, une très belle couche, pour approfondir notre amitié.
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